Appel à la peur et cadrage de l’information : les effets sur la vulnérabilité perçue
Auteur / Autrice : | Julien Chappé |
Direction : | Thierry Meyer, Jean-François Verlhiac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Depuis les années cinquante les appels à la peur sont fréquemment utilisés dans les communications des risques en santé publique. Le cadrage de l’information, en mettant l’accent sur les conséquences positives (gains) ou négatives (pertes) d’un comportement, contribue à leur caractère menaçant. Dans ce domaine la littérature est largement documentée quant aux effets de ces communications sur le comportement mais aucune étude ne s’est intéressée aux effets sur la vulnérabilité perçue et en particulier sur l’optimisme comparatif. Cinq expérimentations ont été conduites afin d’explorer, dans le cadre des appels à la peur, l’impact du cadrage des messages sur l’optimisme comparatif. Nous confirmons l’impact émotionnel (physiologique) du cadrage jusqu’alors basé sur des réponses auto-déclarées. Nous montrons dans trois études que le cadrage, centré sur les gains ou les pertes, modifie la vulnérabilité perçue en termes d’optimisme et de pessimisme comparatifs et que ces résultats dépendent également de l’efficacité perçue. Enfin, nous testons la nécessité de tenir compte de l’ambivalence des attitudes envers un objet, c’est-à-dire avoir à la fois des attitudes positives et négatives : les individus ambivalents sont davantage sensibles au cadrage que les individus non ambivalents.