Penser le temps à partir des oeuvres de Gilles Deleuze
Auteur / Autrice : | Sonia Delmas |
Direction : | Maryvonne Saison |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Penser le temps à partir des oeuvres de Gilles Deleuze révèle l’indissociabilité entre corporel actuel (présent de l’effectuation) et incorporel virtuel (temps vide d’effectuation) en tant qu’expérience de l’éternité. Deux philosophes ont influencé Deleuze de façon décisive dans l’élaboration de sa problématique du temps. Philosophes de l’immanence, Spinoza, penseur de Dieu et de l’expérience de l’éternité, et Bergson, penseur de la mémoire et de la durée comprise comme éternité de vie, sont ses deux alliés. La description de cet héritage constitue le premier temps de notre recherche. Le deuxième temps entend préciser la distinction deleuzienne entre Chronos, présent des corps (caractérisé comme présent vivant), et Aiôn, temps vide d’effectuation (caractérisé comme temps de l’événement). Notre hypothèse est la suivante : la lecture de l’interprétation heideggerienne de Kant a profondément influencé Deleuze dans l’élaboration du concept d’Aiôn. Le troisième temps se propose de placer la question du dédoublement du temps entre corporel actuel et incorporel virtuel sur le terrain du langage, afin de comprendre l’Aiôn deleuzien, non principalement à partir de l’instinct de mort psychanalytique, mais surtout comme virtuel qui permet au présent de passer en faisant bifurquer l’histoire.