L’espace du silence dans l'oeuvre d'Alice Munro
Auteur / Autrice : | Corinne Bigot |
Direction : | Jean-Jacques Lecercle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures, et civilisations des pays anglophones |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude explore les ambiguïtés, contradictions et résonance des différentes formes de silence mises en scène et mises en œuvre dans l’œuvre. Elle considère l’espace social, du corps, du paysage et de la forme de la nouvelle. Est dressé, dans le cadre d’une critique sociale des échanges, le portrait de personnages réservés et d’une « communauté du silence », est mise en évidence une politique du silence ou « silenciement ». Sont soulignés les pouvoirs du silence et sa violence. La typographie qui sert à figurer paroles silencieuses et retenues donne, sur l’espace textuel, une visibilité au silence. Le corps est dépeint comme un « corps du silence », tantôt privé de la parole par la maladie, tantôt menacé d’effacement par le regard d’autrui et le discours social, tantôt un corps habité par le souvenir et le secret. Le texte compose un paysage du silence dont les surfaces, reliefs et couleurs cachent et exhibent la présence de secrets. Silences, blancs narratifs et réticence jouent un rôle important dans le récit d’histoires et la narration d’une nouvelle. Le rôle du silence est primordial dans le pouvoir qu’exerce une nouvelle : il participe du refus de la clôture.