Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Hervé Boulhol
Direction : Lionel Fontagné
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Patrick Artus, Philippe Martin
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Imbs, Didier Laussel

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse étudie l'impact de la concurrence internationale sur les marchés des produits et du travail dans les pays développés. Dans la première partie, il est montré que les marges prix-coûts convergent entre secteurs et pays. Contrairement à l'effet attendu de l'accroissement de la concurrence, cette convergence ne se fait pas par une baisse générale des marges, mais résulte de la baisse concomitante de celles initialement élevées et de la hausse de celles initialement basses. L'analyse empirique plus poussée révèle que la concurrence des importations et la déréglementation domestique du marché des produits ont significativement réduit le pouvoir de marché, mais que ces effets sont contrebalancés par l'impact des exportations, du développement financier et de la désinflation. La deuxième partie traite des interactions entre la globalisation et le marché du travail. Au-delà de ses effets directs sur l'emploi et les salaires, il est possible que la globalisation transforme la structure du marché du travail. A partir de données de firmes britanniques, les marges des entreprises et le pouvoir de négociation des salariés sont estimés avoir baissé au milieu des années 90. Des éléments de preuve viennent soutenir l'idée que le commerce international restreint le pouvoir de marché des firmes et des syndicats. Ensuite, il est montré que le commerce avec les pays en développement a un impact significatif mais modéré sur la désindustrialisation des pays développés, contribuant à hauteur du 20%. Enfin, un modèle théorique intégrant des imperfections du marché du travail dans un cadre d'économie géographique est proposé, pour montrer comment la libéralisation financière et commerciale peuvent mettre sous pression les institutions du marché du travail. La mobilité du capital et la baisse des coûts liés au commerce rendent plus difficile le maintien de la réglementation du marché du travail et incitent les partenaires sociaux à déréglementer afin d'éviter les délocalisations.