Thèse soutenue

Biologie et phylogéographie de Monochamus galloprovincialis (Coleoptera, Cerambycidae) vecteur du nématode du pin

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Auteur / Autrice : Fotini Koutroumpa
Direction : François LieutierGéraldine Roux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie des organismes, populations et interactions
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Orléans

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Au Portugal où il a été récemment introduit accidentellement, le nématode phytopathogène invasif Bursaphelenhus xylophilus est véhiculé et transmis par son vecteur indigène Monochamus galloprovincialis aux arbres hôtes (Pinus pinaster). Pour estimer les risques d’invasion et de propagation en France et au reste de l’Europe, une étude approfondie de la biologie et de l’écologie du vecteur M. Galloprovincialis a été menée dans ce pays, en parallèle avec une étude de la variabilité génétique et morphologique de ses populations et de celles de son espèce sœur M. Sutor. Il a été montré que M. Galloprovincialis, présent dans toutes les forêts françaises, possède quatre stades larvaires qui ont été décrits. La fécondité, la durée des stades larvaires et la longévité ont été mesurées. L’existence d’une diapause au quatrième stade larvaire a été observée, dont l’effet est une synchronisation des émergences d’adultes ; une diapause prolongée semble exister chez une faible fraction de la population. Le développement larvaire peut être affecté par divers facteurs, dont les dimensions du rondin d’élevage. M. Galloprovincialis a montré une préférence pour Pinus sylvestris, mais il peut aussi bien se développer sur d’autres espèces de Pinus notamment P. Pinaster, essence majoritairement attaquée dans les régions du Sud Ouest. Il s’est avéré que ce sont surtout les conditions climatiques et non l’essence hôte, qui jouent un rôle important dans la distribution de cet insecte, ce qui a été confirmé par l’étude moléculaire. La proximité génétique et morphologique des espèces M. Galloprovincialis et M. Sutor a été mise en évidence par douze sites polymorphes du gène de la cytochrome oxydase I et quatre caractères morphologiques dont trois correspondant à des caractères de génitalias mâles. L’ensemble des résultats a permis de conclure qu’un grand nombre de facteurs favorables à la propagation du nématode sont réunis en France.