Thèse soutenue

Rôle des MAP kinases ERK1/2 et du stress oxydant dans la perturbation de l'homéostasie épidermique par les pesticides organochlorés

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Auteur / Autrice : Sébastien Anthérieu
Direction : Roger Rahmani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les pesticides organochlorés (OC) constituent une véritable source d’inquiétude en santé humaine, du fait de leur persistance dans l’environnement, de leur bio-accumulation et leurs effets potentiellement cancérogènes. L’objectif de ces travaux a été de caractériser les impacts toxicologiques de ces molécules sur keratinocytes humains. Nos travaux ont d’abord montré que les OC activent des voies-clé de la transduction du signal : les cascades MAP kinases ERK ½ et JNK impliquées dans la survie, le stress et la mort cellulaires. En outre, les OC génèrent des espèces oxygénées réactives (ROS) qui jouent un rôle critique dans la phosphorylation prolongée d’ERK ½ au niveau nucléaire. Cette dernière mène à une inhibition de la prolifération cellulaire. La génération de ROS par l’endosulfan cause également des dommages à l’ADN dans les kératinocytes, et cet OC inhibe l’apoptose via un mécanisme ROS-indépendant. Par ailleurs, les effets de l’endosulfan sur la différenciation ont été étudiés par une approche transcriptomique : nous mettons en évidence des perturbations au niveau des gènes impliqués dans l’adhésion cellulaire et l’organisation du cytosquelette (actine, tubuline, kératines 1&4, involucrine), la prolifération et la mort (cycline B, TRAIL), ainsi que la signalisation cellulaires (MKP3, JNK2), suggérant une inhibition des voies de différenciation des keratinocytes. Ces travaux démontrent que l’endosulfan est mutagène et est responsable d’une perturbation de la régulation des voies MAP Kinases, et par conséquent de l’homéostasie épidermique. Cette altération peut empêcher l’élimination des cellules endommagées et ainsi contribuer aux processus de cancérogénèse.