Thèse soutenue

Les réactions immunes dans les xénogreffes intracérébrales : mécanisme et prévention

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Auteur / Autrice : Delphine Michel
Direction : Philippe BrachetPhilippe Naveilhan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Neuroimmunologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie biologie (Nantes....-2008)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Nantes Université. Pôle SantéUFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes)

Résumé

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La transplantation de neurones fœtaux d’origine humaine est une des stratégies thérapeutiques envisagées pour compenser les pertes cellulaires survenant lors de maladies neurodégénératives. Les problèmes éthiques et l’accès limité à ces neurones limitent le développement de cette approche et font apparaître la transplantation de neuroblastes porcins (NBp) comme une alternative intéressante, même si les problèmes de rejet restent à maîtriser. Pour comprendre et tenter de contrôler ce phénomène, nous avons utilisé comme modèle la greffe de NBp dans le striatum de rat. Dans ce modèle, le rejet des NBp intervient 5 à 7 semaines post-greffe et est accompagné d’une infiltration massive du greffon par des cellules microgliales/macrophages et des lymphocytes T (LT). La survie prolongée des NBp observée après un traitement par la minocycline suggère un rôle important du processus inflammatoire dans le rejet. Cet antibiotique pourrait notamment intervenir en limitant l’activation de certaines cellules présentatrices d’antigènes (CPA) dans les jours qui suivent la greffe. Outre les cellules microgliales activées, nos analyses ont révélé la présence d’autres CPA au sein de la greffe. Ces cellules appelées cellules dendritiques (CD) sont présentes dès 3 jours après l’opération. Les CD étant les seules cellules capables d’initier une réponse immune spécifique via l’activation de LT naïfs, elles pourraient jouer un rôle majeur dans l’initiation du processus de rejet. De plus, la co-localisation des CD et des LT au sein de la greffe à J42 ouvre la possibilité d’une restimulation locale des LT par les CD pour induire un rejet rapide des cellules greffées. Un des derniers points étudiés concerne l’intérêt des précurseurs neuraux porcins (PNp) comme source cellulaire. La survie prolongée des PNp dans un striatum de rat comparativement à des NBp suggère que la greffe de ces précurseurs permettrait de minimiser la réaction de rejet lors d’une xénogreffe dans le système nerveux central en plus de traitements immunosuppresseurs locaux ou systémiques.