Modelages préhistoriques en argile cuite (Cap Achakar, Gibraltar, Maroc nord-atlantique, néolithique) : approche analytique et technologique
Auteur / Autrice : | Lamia Messili |
Direction : | Colette Roubet, Slimane Hachi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de paléontologie humaine (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : François Fröhlich |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Poupeau, Colette Roubet, Slimane Hachi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Barbaza, Françoise Bechtel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude porte sur les procédés techniques à l’origine de figurines en terre cuite. Le corpus : une cinquantaine de pièces, a été découvert dans un contexte néolithique du secteur d’Achakar, au Nord-ouest du Maroc et constitue un matériel encore inédit dans la préhistoire récente nord-africaine. Le Néolithique d’Achakar (Gilman 1975), du nom du cap, est connu dans les nombreux sites du secteur, depuis les premiers travaux français et les fouilles américaines du Peabody Muséum et l’Université de Harvard. L’étude porte sur les questions de composition, de provenance et les températures de cuisson. Deux missions de terrain, en mai et novembre 2004, ont livré trois matières premières potentielles, trois matériaux argileux prélevés dans les périmètres proche et moyen du Cap. Ces trois matériaux ont été testés à différentes cuissons et les transformations intervenues ont été enregistrées en fonction de la montée en température. Les compositions minéralogiques ont été déterminées par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF) et par diffraction aux rayons X (DRX). La combinaison des deux méthodes confirme l’utilisation de matières premières locales enrichies en sable: une argile “s. L. ” et un sédiment argileux sableux, comme semble l’indiquer l’environnement géologique du Cap. L’IRTF s’est montrée très performante pour déterminer, à partir des échantillons archéologiques (1) les compositions minéralogiques, en termes de constituants majeurs et (2) les températures atteintes: environ 800°C pour l’ensemble des éléments du corpus analysés. Ce seuil est cohérent avec l’ajout d’un dégraissant siliceux. Des analyses complémentaires ont porté sur le matériel céramique utilitaire/funéraire et semblent confirmer que les mêmes critères de choix ont été retenus. Des différences apparaissent toutefois en ce qui concerne les paliers de cuisson et seraient à mettre en relation avec l’utilisation de la calcite comme dégraissant. Par ailleurs, déjà soulignée par Maniatis et al, la combinaison IRTF/DRX a livré un véritable thermomètre minéralogique particulièrement utile lorsque s’est posé le problème de prélèvement sur des pièces d’ « art mobilier ». L’IRTF permet sur des petites quantités d’échantillon un très bon suivi de la déshydroxylation des phyllosilicates. Ce processus directement impliqué dans les procédés céramiques tient compte d’autres paramètres : l’atmosphère, la durée et la cinétique de la cuisson ainsi que des conditions taphonomiques ; nous proposons les apports du MEB et ceux des tests de cuisson expérimentales.