Auteur / Autrice : | Ariane Debourdeau |
Direction : | Johanna Siméant-Germanos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Mots clés
Résumé
Cette thèse étudie différents dispositifs socio-techniques de normalisation et de régulation des discours et des pratiques de la Sphère du produire (Jonas) – et plus spécifiquement des entreprises – en matière d’environnement et de développement durable (systèmes de management, reporting, labellisation, etc. ). Elle s’attache à décrire finement la mise en réseau de ces dispositifs, i. E. Leur médiation par des textes formulés et véhiculés par des acteurs hétérogènes. Cette architecture textuelle complexe est « traduite » dans les pratiques environnementales des entreprises – qui sont autant de nouvelles extensions du réseau. La méthodologie adoptée est de type ethnographique, sous la forme de trois monographies décrivant des « politiques » environnementales d’entreprises. Il s’agit d’y interroger la problématique environnementale comme instance potentielle de politisation de la Sphère du produire, ainsi que les instruments de la preuve d’un « engagement ». Cette recherche porte donc sur des formes hybrides de l’action publique environnementale, prenant appui sur des compromis entre rationalité économique, innovation scientifico-technique et mise en indicateur. À la textualité, se superposent des formes de mise en calcul et en mesure de l’environnement qui supposent d’interroger leurs prémisses, via « l’enquête technique », à la fois dématérialisée (statistiques et indicateurs environnementaux) et rematérialisée en re-pensant la notion d’essence technique. In fine, la relation de coproduction du marché et de l’environnement se dessine comme pragmatique du « moindre mal », sorte de compromis minimal quant à la possibilité d’une éthique écologique de la Sphère du produire.