Thèse soutenue

Diagnostic des systèmes hybrides : développement d'une méthode associant la détection par classification et la simulation dynamique

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Auteur / Autrice : Aimed Mokhtari
Direction : Marie-Véronique Le Lann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Systèmes industriels
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Toulouse, INSA
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (Toulouse1968-....)

Résumé

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Ce travail s’inscrit dans le domaine du diagnostic des systèmes hybrides et est basé surl’utilisation d’un modèle. Il a pour objectif de diagnostiquer les fautes à partir de la connaissance structurelle, comportementale ou fonctionnelle du système en représentant ces connaissances (modèle du système) séparément de la connaissance sur la tâche de diagnostic. Les systèmes hybrides incluent à la fois des variables continues et discrètes. La dynamique continue est généralement fournie par des équations différentielles et algébriques alors que la partie discrète est modélisée par des automates ou des systèmes à transition. Le formalisme adopté dans ce travail pour modéliser ces systèmes s’appuie sur le modèle « Réseau de Petri Différentiel à Objet » (RdPDO) qui est intégré dans la plate forme de simulation PrODHyS (Process Object Dynamic Hybrid Simulator). Il possède l’avantage de prendre en compte le comportement hybride d'une part, en associant les variables continues aux jetons et d'autre part, en associant un système algébro-différentiel aux places permettant de faire évoluer les variables d'état continues. La méthodologie de diagnostic proposée s’effectue en deux étapes. La première étape consiste à détecter à l’aide d’une classification floue, des fautes qui présentent les mêmes symptômes - à partir d’une connaissance préalable des états de défaillance obtenue par apprentissage - afin de réduire les chemins ou les scénarios à explorer lors de la seconde phase. Cette dernière sert à diagnostiquer la faute parmi celles détectées à l’étape précédente en levant l’ambiguïté. Pour ce faire, deux raisonnements ont été suivis. Le premier, qualifié de raisonnement avant, consiste à former pour chaque faute incriminée, un critère d’écarts entre les mesures effectuées sur le système et celles émanant du modèle avec la faute simulée, sur une fenêtre temporelle et d’isoler ainsi la faute aboutissant au critère le plus faible. Le second raisonnement qualifié de raisonnement arrière, effectue des calculs similaires mais sur l’évolution temporelle passée du système par une simulation arrière effectuée avec PrODHys, offrant la possibilité supplémentaire par rapport au premier raisonnement de remonter à l’instant de la défaillance. La méthodologie développée est illustrée sur un système hydraulique souvent utilisé comme « benchmark ». Comme nous ne disposons pas d’un système réel, celui-ci est simulé à l’aide d’un modèle de simulation de type RdPDO qui cette fois-ci contient les états de défaillances et des différences (bruits, erreurs de modélisation) par rapport au modèle utilisé pour le diagnostic