Thèse soutenue

Pudeur et pratique médicale : aspects relationnels de l'examen gynécologique et obstétrical au XIXe siècle en France

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Auteur / Autrice : Sylvie Arnaud-Lesot
Direction : Danielle Gourevitch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de la médecine
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Léon Thillaud

Résumé

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Nous nous proposons, par ce travail, d’apporter quelques éléments de réponse à la question suivante : la pudeur peut-elle trouver place dans un examen gynécologique ou obstétrical ? Nous avons choisi d’y répondre à partir du XIXe siècle, en interrogeant les traités dits « des maladies des femmes » et les traités d’accouchements. La pudeur constitue à cette époque un véritable leitmotiv du discours médical sur les difficultés à examiner les femmes. Pourtant, l’analyse des observations cliniques montre que le silence des femmes sur les affections qui affectent leurs organes génitaux et leurs réticences à se soumettre à un examen clinique trouvent souvent d’autres explications. Nous avons étudié en détail quelles précautions avaient été proposées par les praticiens de ce siècle, de l’interrogatoire à l’examen proprement dit, pour ménager la pudeur de leurs patientes. Son respect semble tenir une très grande place dans leur conduite. Il n’est pas certain cependant que tous mettaient en pratique ce qu’ils enseignaient à leurs élèves ou exposaient comme devant être la règle. Quoi qu’il en soit, leurs recommandations, quasi unanimes, gardent tout leur intérêt