Auteur / Autrice : | Florence Bouillon |
Direction : | Michel Agier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie et anthropologie sociale |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail prend pour point de départ l'énigme que constitue l'existence d'occupations illégales de logements vides (les squats) dans les villes occidentales. L'étude de la prise en charge des squaters révèle une profonde ambivalence de l'action publique, tiraillée entre accompagnement social et répresion. Le squat émerge alors comme un analyseur fécond des processus de criminalisation de l'indigence et des limites du droit au logement. Mais l'enquête ethnographique effectuée à Marseille amène également à penser le squat comme un dispositif hospitalier, à la fois ressource pour la mobilité, pour l'intimité et pour la citadinité. Un troisième temps de l'analyse interroge la manière dont peuvent être articulés ces deux niveaux de réalité, et propose pour ce faire la notion de "compétence précaire". Cette thèse soutient "in fine" l'idée d'une nécessaire combinaison, dans l'analyse des "marginalités", des processus de domination et des dynamiques de résistance et de créativité.