Thèse de doctorat en Géographie physique, humaine, économique, régionale
Sous la direction de Marcel Roupsard et de Christian Seignobos.
Soutenue en 2007
à Caen .
Considéré par toutes les institutions internationales comme un des pays les plus pauvres au monde, le Burkina Faso constitue depuis les années 70 un terrain privilégié pour l'action des ONG. Espace de transition enclavé, diversifié et multiculturel, menant une politique favorisant l'ouverture aux coopérations et aux bailleurs de fonds internationaux, il est régulièrement considéré par les observateurs comme le "pays des ONG". A l'ère de l'urgence au Sahel a succédé, depuis 20 ans, l'ère des projets de développement et de la coopération décentralisée, influencés par les discours des donateurs internationaux, et planifiés en concertation avec les bénéficiaires. Ces derniers sont alors devenus, selon les ONG, de véritables partenaires. Or, souvent mal canalisée et très peu coordonnée sur le territoire, cette orientation de l'aide se matérialise par une mauvaise répartition géographique, renforçant des inégalités sociales sur le terrain. Les bénéficiaires ont des pratiques et des parcours de vie qui n'obéissent pas nécessairement aux mêmes logiques que celles des décideurs. Ces projets continuent de bénéficier à une minorité d'intermédiaires et semblent atteindre avec difficulté les plus indigents. De plus, si les ONG apparaissent variées dans leurs formes, les domaines d'interventions demeurent stéréotypés et conçus en fonction de modèles et financement occidentaux. Cette étude identifie les principales organisations, analysant leurs réussites et leurs échecs. En outre, elle met en évidence la représentation du "phénomène ONG" à travers ses différents acteurs, ses multiples formes d'engagement ainsi que son évolution au sein du paysage non gouvernemental.
NGOs' dynamic in Burkina-Faso : the issue of their actual effectiveness
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2009 par [CCSD] à Villeurbanne
La dynamique des ONG au Burkina Faso : une efficacité en question