Le drame subjectif du savant : le cas des mathématiciens porteurs d’une structure psychotique

The subjective drama of the scientist : the case of mathematicians having a psychotic structure

• Auteur / Autrice : Alain Cochet
• Direction : François Sauvagnat
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychologie
• Date : Soutenance en 2006
• Etablissement(s) : Rennes 2
• Jury : Président / Présidente : Claude Lorin
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Bernard Burgoyne, Laurent Ottavi, René Daval

Mots clés

Mots clés contrôlés

Comte, Auguste (1798-1857 ; philosophe)

Nash, John Forbes (1928-2015)

Gödel, Kurt (1906-1978)

Bolyai, János (1802-1860)

Psychologie

Cantor, Georg (1845-1918)

Mathématiques -- Fondements

Théorie du noeud borroméen

Psychanalyse et sciences

Études de cas

Psychotiques

Réel (psychanalyse)

Résumé

La découverte de limites ou de paradoxes dans le champ des mathématiques ou de la physique donne quelquefois lieu au « drame subjectif du savant », selon l’expression de Lacan. La structure de la personnalité du savant est ici déterminante, et nous nous penchons particulièrement sur les remaniements subjectifs dans le cas de grands mathématiciens porteurs d’une structure psychotique. Les parcours de vie de Janos Bolyai, de Georg Cantor, de Kurt Gödel et de John Nash sont approchés selon ce point de vue. Nous nous efforçons de montrer que la place de la mathématique comme sinthome, là où se trouve le Nom-du-Père chez le névrosé, vient favoriser le mathématicien psychotique. La psychose se déclenche lorsque cette suppléance ne peut plus jouer son rôle, c’est à dire lorsqu’elle montre sa défaillance à faire tenir le nœud de la structure

The discovery of limits and paradoxes in the field of mathematics or of physics sometimes leads to a “subjective drama of the scientist”, as expressed by Lacan himself. The structure of the scientist’s personality is decisive and we incline overmuch to subjective reorganisations in the case of well-known mathematicians having a psychotic structure. The life of Georg Cantor, Janos Bolyai, Kurt Gödel and John Nash are considered according to this point of view. It is with regard to the neurotic position towards reality that the nature of what favours the psychotic subject in the field of the mathematical creativity can be examined, even if he often pays high price for his own discoveries. I want to show that the place of mathematics as a “sinthome”, where there is the “Nom-du-Père” in the neurosis, comes to favour the psychotic mathematician. The psychosis starts when this replacement cannot play its role any further, that is to say when it shows its failing to make the “knot” of structure hold