Entre Gascogne et Saint-Domingue : le comte Louis-Pantaléon de Noé, grand propriétaire créole et aristocrate gascon (1728-1816)
Auteur / Autrice : | Jean-Louis Donnadieu |
Direction : | Adrián Blázquez Garbajosa, Jacques de Cauna |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Pau |
Résumé
Cette biographie présente Louis-Pantaléon, comte de Noé (1728-1816), grand propriétaire créole de Saint-Domingue au XVIIIe siècle. D’une famille d’origine gasconne, il est né dans la société coloniale esclavagiste de Saint-Domingue. Il mène une classique carrière militaire avant de retourner à Saint-Domingue (séjour de 1769 à 1775) remettre de l’ordre dans ses propriétés. Rentré en métropole, il se marie et connaît la vie de châtelain à L’Isle-de-Noé jusqu’à la Révolution. Grand propriétaire absentéiste, ses biens antillais sont gérés par divers procureurs. Des documents retrouvés permettent d’en suivre l’évolution, notamment pour les habitations Bréda. Est aussi exhumée de l’oubli la grande habitation des Manquets (l’une des premières touchées par la révolte des esclaves de 1791). Le comte de Noé a aussi connu d’anciens esclaves qui, devenus libres, ont de l’influence auprès de leur groupe des « Libres de couleur », tel Blaise Bréda ou Toussaint Bréda (futur Toussaint Louverture). Elu député de Saint-Domingue en 1789 sans pouvoir siéger, ses préoccupations sont celles d’un grand propriétaire qui sent brutalement vaciller son univers. En 1791, il émigre à Coblence puis en Angleterre. Lassé, amnistié en 1802, il finit par rentrer en France, devient conseiller général des Hautes-Pyrénées puis, après la vente du château de L’Isle-de-Noé, réside entre le Sud-Ouest et Paris. Nommé Pair de France en 1815, il décède l’année suivante. De tout cela perdure le souvenir de liens surprenants entre lui et Toussaint Louverture