Thèse soutenue

Photophysique des bases nucléiques isolées et de leurs hydrates : étude dynamique femtoseconde par détection de photoélectrons, photoions et fragments

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Auteur / Autrice : Clélia Canuel
Direction : Iliana Dimicoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie. Chimie - Physique
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Les propriétés photophysiques des bases nucléiques jouent un rôle essentiel dans la réponse de l'ADN à l'exposition au rayonnement UV. L'objectif de cette étude est la caractérisation des chemins de relaxation intrinsèques de ces molécules. La dynamique femtoseconde des états excités des bases nucléiques (adénine, guanine, cytosine, thymine, uracile) et de dérivés modèles a été étudiée en jet supersonique par photoionisation pompe-sonde, par imagerie de vitesse des photoélectrons ou par spectrométrie de masse à temps de vol des photoions. Le choix des dérivés permet de limiter le nombre de tautomères observés et de modéliser la forme biologique des bases. Nous avons montré l'existence pour les bases puriques d'un processus de relaxation ultra-rapide caractérisé par deux étapes séquentielles de temps caractéristiques 100 fs/ 1 ps. Dans le cas des bases pyrimidiques, la présence d'une troisième composante très longue a été démontrée. Les temps de vie mesurés sont 50-100 fs/2-6 ps/1 ns. Le phénomène de fragmentation, considéré jusqu'alors uniquement comme perturbateur des résultats de l'expérience sur les ions parents, se révèle être un moyen diagnostique complémentaire à la détection des photoions parents et des photoélectrons pour l'identification des états excités sondés. La comparaison de ces résultats avec ceux des calculs ab initio les plus récents permet de proposer des mécanismes de relaxation différents dans le cas des bases puriques et pyrimidiques, ainsi que des comportements différents vis-à-vis de la microhydratation. L'étude des agrégats des bases nucléiques avec quelques molécules d'eau montre déjà des résultats comparables à ceux obtenus en solution.