Auteur / Autrice : | Samantha Blazquez |
Direction : | Nancy Guillén |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Parasitologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Résumé
L’agent étiologique de l’amibiase, Entamoeba histolytica, atteint 50 millions de personnes, entraînant 100 000 décès par an. Lors de l’amibiase, une réponse inflammatoire, orchestrée par le facteur de nécrose tumorale (TNF), se développe chez l’hôte. La mobilité de E. Histolytica est essentielle pour le processus invasif. Notre travail a analysé l’incidence du TNF sur la migration du parasite, sur la résistance du trophozoïte envers cette cytokine et sa relation avec la protéine majeure d’adhe��sion : la lectine galactose/N-acétyl-D-galactosamine (Gal/GalNAc). Nous avons démontré que le TNF humain est chimioattractant pour E. Histolytica. La migration chimiotactique du parasite vers le TNF nécessite l’adhérence via la lectine Gal/GalNAc et la mise en place d’une signalisation et d’une polarisation des éléments du cytosquelette différente de celle de la mobilité. Dans le modèle d’abcès hépatique, l’absence de signalisation via la lectine Gal/GalNAc conduit à la perte de sécrétion du TNF et à un retard de la mise en place de l’apoptose de cellules de l’hôte. L’analyse de la transcription de gènes du parasite, dans un milieu homogène de TNF, montre que la stratégie de survie du parasite, consisterait d’une part à développer une réponse au stress oxydatif et d’autre part, à diminuer l’internalisation du TNF et augmenter la dégradation protéique. Ces résultats soulignent pour la première fois un dialogue moléculaire direct entre le TNF et E histolytica, qui modulerait la physiopathologie de l’amibiase.