Travailleurs "informels" et travailleurs "protégés" à l'épreuve des précarités professionnelles : précarité "informelle", précarité "formelle" et précarité au Sénégal : contribution à l'étude socio-anthropologique des précaires sénégalais
Auteur / Autrice : | Bakary Doucoure |
Direction : | Jean Copans |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Jury : | Président / Présidente : Yves Charbit |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Copans, Yves Charbit, Bruno Lautier, Philippe Hugon, Abel Kouvouama |
Mots clés
Résumé
Avec le succès de la notion d'informel dans l'analyse socio-économique des pays en développement à partir des années 1970, la notion de secteur informel sert à désigner un ensemble très hétéroclite d'acteurs économiques et de micro-entreprises (uni-personnelles ou familiales) généralement situés en marge de la législation du travail, non enregistrés auprès des services administratifs et ne bénéficiant presque d'aucune protection sociale, juridique et administrative sur le plan professionnel. Aussi, le secteur informel se définit par opposition au secteur "formel" (ou "moderne"). Victimes également d'insécurité économique, on pourrait également affirmer que les acteurs informels sont dans leur très grande majorité victimes de précarité professionnelle. Néanmoins, dans un contexte socio-économique national marqué par de faibles transferts sociaux, un chômage et un sous-emploi quasiment endémiques, un pouvoir d'achat encore jugé anadapté au coût de la vie , etc. , il est difficile de penser que même les travailleurs du secteur moderne (généralement miaux protégés que les premiers ) sont à l'abri de la précarité. D'où l'idée qu'il existerait au Sénégal plusieurs formes de précarité, notamment "formelle" et "informelle". La particularité de notre approche de la précarité professionnelle est qu'elle s'attache à greffer aux dimensions objectives de la précarité (instabilité professionnelle, insatisfaction au travail, etc. ) des dimensions subjectives (perception, sentiment de précarité).