Thèse soutenue

La Compagnie générale d'électricité: un grand groupe industriel de l'Etat : Technologie, hommes et marchés (1898-1992)
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Yves Bouvier
Direction : Pascal Griset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Les stratégies industrielles de la Compagnie générale d'électricité (C. G. E. ) furent directement liées à la dynamique des systèmes techniques. Orienté initialement vers la distribution de l'électricité, le groupe de Pierre Azaria intégra progressivement les activités d'appareillage électrique et utilisa sa puissance financière pour assurer des débouchés à ses fabrications. Ce faisant, il dut complexifier ses structures de direction et se rapprocha des sommets de l'Etat. La nationalisation de l'électricité en 1946 ne fut que la mesure la plus visible du pouvoir pris par l'Etat. Si la C. G. E. Bénéficia largement des commandes publiques, ses capacités d'initiative, notamment technologique, avaient été considérablement réduites. A partir du milieu des années 1960, sous l'impulsion du C. N. E. T. , la restauration de la capacité d'innovation se fonda sur le système technique émergent des technologies de l'information. " Champion national ", la C. G. E. Regroupa sous son égide la quasi-totalité des firmes des secteurs de la construction électrique et des télécommunications, malgré les politiques contradictoires menées parfois par les pouvoirs publics. La structure de holding, qui assura le pouvoir d'Ambroise Roux, permit le développement de ces deux métiers. La brève période de la nationalisation (1982-1987) fut, paradoxalement, celle d'une autonomie politique, industrielle et stratégique accrue, notamment par la négociation de grands accords internationaux.