Thèse soutenue

L'architecture judiciaire en France sous la Vème République

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Laure-Estelle Moulin
Direction : Gérard Monnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Entre la fin du XVIIIe siècle et la veille de la Première Guerre mondiale, l'architecture des palais de Justice en France est dominée par l'omniprésence d'un type architectural académique, caractérisé notamment par un plan basilical et une référence à l'architecture antique. Après 1914 et jusqu'aux années 1950, des tentatives d'actualisation de ce type ont lieu, sur un plan principalement formel. Sous la IVe République, dans le cadre d'une volonté de regroupement des services publics dans la ville, naît le premier projet de «cité judiciaire». Après des hésitations entre tradition et renouveau, l'architecture des palais de Justice se trouve, en 1958, contrainte de se détacher plus nettement du type. Les facteurs d'évolution et les caractéristiques de l'architecture judiciaire française entre 1958 et 1991, sont l'objet de cette thèse. La période marque une rupture effective avec le type historique, et la constitution d'une nouvelle doctrine architecturale à partir de 1974. Celle-ci se fonde sur le concept de cité judiciaire, enrichi d'un contenu social. Le regroupement des services judiciaires dans un même édifice est en effet la grande transformation de la seconde moitié du XXe siècle. Le ministère de la Justice lance aussi pour la première fois un programme de construction de bâtiments judiciaires. Ces transformations sont indissociables du contexte qui les a vu naître. L'impact des décisions politiques a été décisif.