Thèse soutenue

Reconstruction et régularisation en tomographie par une méthode de Fourier basée sur la variation totale

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Auteur / Autrice : Xiaoqun Zhang
Direction : Jacques Froment
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques et leurs interactions
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Lorient

Résumé

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La tomographie par rayons X consiste à inverser une transformée de Radon avec des données partielles dans l'espace de Fourier, ce qui classe cette technique d'imagerie dans la catégorie des problèmes inverses mal posés. La résolution du problème nécessite (explicitement ou implicitement) l'interpolation et l'extrapolation des données fréquentielles d'une grille polaire à une grille cartésienne. Notre approche introduit la semi-norme de la variation totale afin de minimiser les dégradations et de reconstruire une image régulière par morceaux, visuellement proche des jeux de données synthétiques utilisés par les radiologues. Nous proposons un schéma d'optimisation sous une contrainte formulée dans l'espace de Fourier, dont les avantages sont une modélisation précise des données et une faible complexité de calcul. La principale difficulté reste la définition de la contrainte fréquentielle, qui doit réaliser un compromis entre une bonne attache aux données et la possibilité de suffisamment diminuer la variation totale afin de débruiter l'image. Nous étudions trois contraintes, la première basée sur les extrema locaux des coefficients sur la grille polaire, la deuxième sur une estimation de la régularité Lipschitz locale et la troisième sur une régression locale avec seuillage non-linéaire. Le modèle proposé et les algorithmes associés sont validés par de nombreuses expériences sur des données réalistes, simulées à partir du fantôme de référence Shepp-Logan sous diverses conditions de bruit. Les résultats numériques montrent une amélioration qualitative considérable des images reconstruites par le modèle par rapport à l'algorithme de référence (rétro-projection filtrée) avec la disparition quasi-totale du bruit et des artefacts. Le rapport signal à bruit gagne entre 1 à 6 db suivant le type de données et de contrainte. Enfin, les algorithmes proposés sont plus rapides que ceux du standard actuel d'environ un facteur trois.