Thèse soutenue

Etude phytochimique d'une Fabacée tropicale, Lonchocarpus nicou : évaluation biologique préliminaire

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Auteur / Autrice : Ata Martin Lawson
Direction : Albert José ChuliaDaovy Allais
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacie. Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Limoges
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Limoges. Faculté de médecine et de pharmacie

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans le cadre de la thématique de l'EA 4021 "Biomolécules et Thérapies Antitumorales". Elle vise essentiellement la recherche de molécules naturelles d’origine végétale, dotées d’une activité antitumorale. Lonchocarpus nicou (Aublet) D. C. Est une liane tropicale de la famille des Fabacées, longtemps utilisée pour ses propriétés insecticide, acaricide et piscicide, attribuées généralement à des roténoïdes prénylés (roténone essentiellement). Ces roténoïdes dérivent biogénétiquement des isoflavonoïdes connus depuis longtemps pour leur activité estrogénique. Cela explique le choix de cette plante qui n’a pas fait l’objet d’une étude phytochimique complète, contrairement à d’autres espèces du même genre. En effet, une dizaine de composés seulement sont jusqu'alors connus de L. Nicou. Nos travaux effectués concernent l'étude des extraits peu polaires (benzénique et hexanique) de la racine de cette plante. Ils sont développés et détaillés, après une description botanique de l'espèce et une présentation générale des molécules rencontrées dans le genre Lonchocarpus, puis dans l'espèce nicou. Cette étude phytochimique conduit à l'isolement et à la détermination structurale de trente huit molécules (dont trois sont à l'état de traces), grâce à l'utilisation de diverses techniques chromatographiques (CC, MPLC, CCM centrifuge, HPLC) et spectroscopiques (UV, RMN et SM). Ces résultats montrent une composition polyphénolique originale et diversifiée, caractérisée par quatre groupes de métabolites : chalcone (un composé), benzoquinone (un composé), isoflavonoïde (trente cinq composés) et un dérivé d'acide para coumarique (un composé). Outre la roténone, la déguéline et leurs deux dérivés 12ab-hydroxylés, qui s'accumulent préférentiellement dans la racine de cette plante, on distingue au niveau des autres phytocontituants mineurs treize composés naturels nouveaux et sept autres cités pour la première fois dans le genre. Ces quatre composés majeurs ont été testés par la suite, sur les récepteurs aux estrogènes, sur l'aromatase ainsi que sur deux lignées cellulaires cancéreuses : érythroleucémique humaine (cellules HEL), ostéosarcome humain (cellules 1547), en vue d'évaluer leur activité antiproliférative et cytotoxique. Les résultats obtenus sont satisfaisants (IC50 de l'ordre du nanomolaire) et ouvrent de nombreuses perspectives de recherche.