Evolution de la productivité des peuplements réguliers et monospécifiques de hêtre (Fagus sylvatica L. ) et de chêne sessile (Quercus petraea Liebl. ) dans la moitié Nord de la France au cours du XXe siècle
Auteur / Autrice : | Jean-Daniel Bontemps |
Direction : | Jean-Christophe Hervé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences forestières |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts (Paris ; Nancy ; 1968-2006) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le thème de l’évolution historique de la productivité forestière est abordé pour les deux grands feuillus sociaux du territoire, hêtre commun (Fagus sylvatica L. ) et chêne sessile (Quercus petræa Liebl. ), conduits en futaie régulière et pure, en forêt domaniale, avec un objectif de description et quantification du phénomène à l’échelle du peuplement. L’analyse privilégie la croissance en hauteur dominante, indicateur classique de la productivité forestière. Elle repose sur la comparaison d’accroissements reconstitués de façon rétrospective (analyses de tiges) de deux générations de peuplements, associés en couples pour assurer un contrôle efficace des conditions de fertilité. L’évolution de la vitesse de croissance est estimée par une modélisation statistique des accroissements, qui prend en compte l’effet du stade de développement des peuplements et les différences de fertilité entre couples. Le diagnostic a été régionalisé, conduisant à échantillonner les hêtraies dans 2 secteurs (Normandie/Picardie et Lorraine/Alsace) et les chênaies dans 4 secteurs (Normandie, val de Loire, plaine d’Allier, Lorraine/Alsace). L’augmentation de la vitesse de croissance en hauteur dominante a un caractère général sur le territoire, structuré selon un gradient longitudinal. Pour chaque essence, elle est plus marquée dans le Nord-Est, tandis qu’elle reste faible ou récente dans le Nord-Ouest. L’essentiel de l’évolution a été acquis dans la seconde moitié du siècle. L’augmentation séculaire est comprise pour les extrêmes entre +20% et +100%, et atteint dans le Nord-Est un niveau commun aux deux essences de +50-60% en excluant la période récente. Les observations suggèrent un déterminisme multifactoriel. Le caractère récent des évolutions constatées, leur organisation spatiale, conjugués à une sensibilité des essences aux conditions trophiques, font ressortir le rôle clé possible des dépôts atmosphériques azotés dans la réponse aux changements de l’environnement.