Une identité générationnelle-territoriale ? : les jeunes d'origine alévie du quartier Gazi d'Istanbul
Auteur / Autrice : | Hakan Yücel |
Direction : | Farhad Khosrokhavar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Résumé
Cette thèse de sociologie porte sur l'analyse, dans le cadre d'une approche interactionniste, de la construction identitaire générationnelle-territoriale dans un quartier périphérique auto-construit d'Istanbul, chez les jeunes d'origine alévie formant la deuxième génération d'immigration en ville. Il s'agit d'une construction identitaire sous l'impact de trois ressources identitaires, à savoir l'identité alévie, l'identité d' habitant d'un secteur d'habitat auto-construit, dit gecekondu et enfin l'identité générationnelle due à l'expérience commune des jeunes ainsi que l'influence du conflit intergénérationnel. Selon notre hypothèse, ces trois ressources identitaires se trouvent sur le terrain dans un contexte d'interaction accélérée par le vécu de l'expérience d'une grande émeute éclatée dans le quartier en 1995 que j'interprète dans le cadre du macro-événement afin de créer une identité générationnelle-territoriale. En allant du registre macro vers le micro, le texte aborde deux phénomènes sociaux dans ses deux premières parties: la transformation sociale d'une communauté confessionnelle fermée, les Alévis, par le biais d'acculturation due essentiellement à l'engagement massif de ses élites dans les mouvements progressistes qui allait former un nouveau mouvement social dans les deux dernières décennies et l'émergence, l'évolution et la différenciation des quartiers auto-construits analysés sous l'angle des concepts de mouvement et de ségrégation urbains. Dans la partie consacrée à l'étude du terrain, ces phénomènes qui constituent deux grandes questions sociales de la Turquie d'après-1980. Sont analysés dans le contexte du quartier sans faire l'économie de certaines spécificités du terrain dues essentiellement à l'expérience du macro-événement. . .