Le problème de l'expérience subjective
Auteur / Autrice : | Philippe Vellozzo |
Direction : | Joëlle Proust |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie et sciences sociales |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le problème de l'expérience subjective est avant tout un problème épistémologique, qui naît du caractère apparemment mystérieux ou inexplicable de l'expérience subjective. L'impression de mystère provient de la thèse selon laquelle la stratégie kripkéenne pour dissiper la contingence apparente des identités a posteriori ne peut s'appliquer aux identités psychophysiques. L'adoption de cette thèse est fondée sur la croyance qu'un sujet connaît l'apparence d'un type d'expérience E si et seulement s'il a ou a eu une expérience de type E. Mais, à bien y regarder, rien ne justifie vraiment cette croyance. Son rejet permet, au contraire, de dissiper le « mystère de la conscience ». La solution proposée repose sur l'idée que l'apparence d'un type d'expérience lui est essentielle et qu'elle peut ainsi être cachée, comme l'essence en général. Le fameux « mystère» reflète notre ignorance, plus profonde qu'à l'accoutumé, et ne constitue pas une propriété intrinsèque de la conscience.