Thèse soutenue

Le passage de la Grande-Bretagne à la "société post-industrielle" : débats théoriques et réalités sociales

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Frédéric Falzon
Direction : Jean-Paul Revauger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse tente de mettre à profit les théories post-industrielles afin d’analyser dans quelle mesure l’avènement de la Grande Bretagne moderne, dite de la «troisième voie», résulte d’une série de mutations structurelles initiées dans les années 1970. Selon le sociologue Daniel Bell, la transition vers un mode de production post-industriel est provoquée par la révolution technologique de l’information et de la communication, entraînant le déclin de la classe ouvrière et l’érosion des clivages idéologiques et des affiliations de classe. En Grande-Bretagne, les trente dernières années ont été marquées par des transformations structurelles, telles que la désindustrialisation, qui correspondent au schéma d’une transition post-industrielle. C’est par la gauche que la théorie post-industrielle a pénétré les milieux intellectuels britanniques au début des années 1980. Les cercles communistes dissidents de tendance post-fordiste ont contribué à sa propagation parmi les modernisateurs travaillistes. Ces concepts ont ainsi été incorporés à l’entreprise néo-révisionniste qui a débouché sur la création du New Labour et l’élection de Tony Blair. Ce travail explore les éléments de la politique gouvernementale travailliste qui semblent inspirés par le post-industrialisme dans une volonté de rupture épocale avec le modèle industriel keynésien. La réorganisation de l’Etat-providence, la promotion de la connaissance et des services, la redéfinition des concepts de partenariat, de citoyenneté, des relations entre entreprenariat et travail social encouragent l’interprétation de la troisième voie britannique comme une stratégie nationalement inclusive et post-industrielle.