Auteur / Autrice : | Arnaud Vendryes |
Direction : | Jean-François Solnon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Partant du traitement informatique exhaustif des documents fonciers et de sources permettant de qualifier les propriétaires, ce travail analyse tout d’abord la structure foncière du tiers sud du département du Jura en 1830, puis en 1750. La comparaison du cadastre avec les sources d’Ancien Régime montre sur cette période de quatre-vingts ans les progrès de la paysannerie, les pertes de la noblesse, la disparition du clergé, le recul des communes sur le domaine agricole. Plus contrasté est le bilan de la bourgeoisie, qui a récupéré sur les forêts ce qu’elle perdait sur le domaine agricole. La vente des biens nationaux explique certes la disparition des biens du Clergé, et les biens des communes situés sur le domaine agricole ont été largement réduits par la loi de 1813. Mais l’évolution de la propriété privée provient surtout de ventes volontaires. Débuté sous l’Ancien Régime, le recul de la noblesse (et de la bourgeoisie sur le domaine agricole) couvre l’ensemble de la période étudiée. L’analyse des tables d’enregistrement a été complétée par l’étude du destin d’une quarantaine de fermes, sur la période 1750-1830 : les ventes, qui suivent souvent des décès, sont en général le fait de vendeurs au domicile éloigné des biens vendus. Ceci mène alors à l’hypothèse que l’exode des élites traditionnelles a constitué, dans la région étudiée, le facteur essentiel de l’évolution foncière. Les raisons immédiates (maritales ou professionnelles) de ces départs ne sauraient en dissimuler les moteurs plus profonds : un monde aux distances raccourcies par les transports, des petites villes déclinantes, des horizons passés du plan provincial au plan national