Thèse soutenue

Sodium channels in insect neuronal membranes as targets for natural neurotoxins and pyrethroids

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Auteur / Autrice : Ewa Kielbasiewicz
Direction : Françoise GrolleauMaria Stankiewicz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Angers

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’utilisation combinée de composés insecticides agissant de façon positivement synergique (i. E. Pyrethrinoïdes, toxines de scorpion et baculovirus) peut être une alternative à l’apparition de phénomènes de résistance développées par les insectes ravageurs. Ceci nécessite néanmoins de bien comprendre le mécanisme d’action de chacun des composés. Différentes techniques d’électrophysiologie ont été utilisées dans ce travail pour étudier (1) l’activité de deux toxines (APE 2-1 et APE 5-3) d’anémone de mer (Anthopleura elegantissima) sur des préparations biologiques d’insecte (axone géant et neurone DUM de blatte), (2) les interactions entre la toxine d’anémone (Anemonia sulcata) ATX II et la déltamethrine sur le système nerveux de la blatte et (3) le mode d’action de Ts VII, toxine isolée du venin du scorpion Tityus serrulatus et testé sur les neurones DUM. Les résultats présentés montrent que APE 2-1 et APE 5-3 inhibent l’inactivation du courant sodium dépendant du potentiel, ce qui conduit à l’apparition de potentiel d’action plateau. Comme APE 2-1 est plus efficace que APE 5-3 et ATX II, elle apparaît comme un bon candidat pour créer un bioinsecticide. En outre, ATX II et deltamethrine ont été testés ensemble sur les préparations d’insecte isolées et se sont révélés être positivement synergiques alors que des effets opposés ont été constatés in situ. Le problème de l’environnement glial des neurones est discuté. Enfin, Ts VII est une toxine de scorpion qui induit une très forte dépolarisation des neurones DUM en agissant de façon concomitante sur les canaux sodium dépendant du potentiel et les canaux sodium de base. Ceci conduit aussi à une augmentation de la concentration intracellulaire en calcium. Ces résultats permettent d’envisager d’autres stratégies de traitement pour combattre le scorpionisme.