Rapatriés, pieds-noirs et harkis dans la vallée du Bas-Rhône : des défis de l'installation aux recherches identitaires des années 1950 à nos jours : éléments pour une histoire nationale
Auteur / Autrice : | Abderahmen Moumen |
Direction : | Colette Dubois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Espaces, cultures, sociétés |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les rapatriements induits par la décolonisation française constituent un bouleversement pour la France et les régions méridionales particulièrement. Les départements de la vallée du Bas-Rhône - Vaucluse, Gard, Bouches-du-Rhône - accueillent ainsi des dizaines de milliers de famille, essentiellement d'Algérie, modifiant sensiblement le paysage démographique. Les pouvoirs publics mettent en place une administration d'accueil à l'intention des repliés - rapatriés. Le logement et l'emploi sont les deux défis à résoudre dans l'urgence. Si leur installation s'effectue finalement le traumatisme du rapatriement est cependant réel. Des associations de rapatriés voient le jour et centrent leurs revendications autour de l'amnistie, les disparus et l'indemnisation. Progressivement, les rapatriés deviennent un enjeu politique avec comme principal combat la perpétuation d'une mémoire de l'Algérie française. Les années soixante-dix voient aussi la lente apparition du groupe social "harkis". A partir des années 1980 les quêtes identitaires des rapatriés prédominent : les associations de revendications laissent le pas aux associations culturelles et autres amicales, tiraillées entre "nostalgérie" et réconciliation. Les groupes sociaux - pieds-noirs, juifs d'Afrique du Nord et harkis - apparaissent ainsi de moins en moins homogènes.