Thèse soutenue

Stratégie de thérapie combinée pour le traitement des gliomes : un compromis entre spécificité des drogues et efficacité du traitement, approche in vitro

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Auteur / Autrice : Viviane Egler
Direction : Kenneth TakedaAdrian Merlo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) en cotutelle avec Bâle - Suisse

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le traitement efficace de gliomes malins reste l’un des plus grand challenge en neuro-oncologie. L’incidence des gliomes malins est de 5 à 10 sur 100. 000 personnes et l’issue est toujours fatale avec une survie moyenne de moins de 1 an. La location de la tumeur et sa capacité à envahir le tissu cérébral sont deux obstacles pour le traitement chirurgical. La résistance à la chimiothérapie et radiothérapie conventionnelles est une conséquence de l’instabilité génétique qui engendre des mutations incontrôlées. La présence de la barrière hémato-encéphallique (BHE) complique le ciblage des drogues. Cependant, les mécanismes entrant dans le développement des gliomes sont de mieux en mieux étudiés. Parmi les voies de signalisation clés, celles contrôlant l’apoptose, la prolifération, la réparation et l’invasion sont les plus fréquemment altérées dues à des altérations dans les gènes TP53, p16/p14, RB, PTEN et PDGFR. De plus, de nombreux gènes régulateurs sont inhibés par des modifications épigénétiques comme la méthylation et l’acétylation. L’une des caratéristique des gliomes et de nombreux autres cancers est leur consommation élevée en ATP via la glycolyse. Tous ces voies de signalisation représentent des cibles potentielles pour des drogues spécifiques. Récemment, de petites molécules liposolubles ont été créées pour cibler spécifiquement ces voies de signalisation altérées dans les cellules cancéreuses. Ces molécules ont été appliquées à des cellules de GBM humains, l’induction de l’apoptose déterminant l’efficacité de ces drogues. L’application unique et simple de PKIs, AEE788, Glivec, RAD001 et l’inhibiteur de la glycolyse 2-DG ne furent pas capable d’induire de l’apoptose, seul un effet cytostatique fut constaté à des doses applicables en clinique. Par contre, les drogues cytotoxiques comme EPO906 et les inhibiteurs d’ histone deacétylases (HDACs) comme la trichostatine A induisent efficacement l’apoptose, mais sont toxiques à des doses plus élevées chez l’animal et l’homme. C’est pourquoi des combinaisons entre ces différentes drogues ont été testées mais à des doses plus faibles. Deux combinaisons comportant la drogue inhibitrice des HDACs ont fortement induit de l’apoptose dans les cellules de gliomes. Cette synergie fut observée également dans d’autres lignées de cellules cancéreuses.