Thèse soutenue

Etude du potentiel endogène de réparation de la rétine adulte

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Auteur / Autrice : Laura Menu dit Huart
Direction : José SahelThierry Léveillard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

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Il est admis que certaines régions du système nerveux central des mammifères adultes sont permissives à une neurogénèse, potentiel susceptible d'être activé par la dégénérescence. Afin de tester si la rétine est capable de régénération en vue de maintenir l'intégrité tissulaire, nous avons comparé le niveau de prolifération cellulaire dans une rétine saine par rapport à une rétine en dégénérescence, la rétine rd1. L'injection puis la détection d'un analogue de base d'ADN (BrdU) a notamment permis de détecter deux populations cellulaires, des noyaux localisés dans l'extrême périphérie de la rétine, ainsi que, dans la rétine en dégénérescence seulement, des noyaux localisés dans la couche des photorécepteurs dont une partie exprime des pigments visuels de photorécepteurs. La quantification du nombre de cellules ayant incorporé de la BrdU dans la zone ciliaire suggère un retard de développement dans la rétine rd1 par rapport à la rétine normale sans montrer de réelle induction d'un potentiel régénératif. Cependant, d'autres résultats attestent d'une certaine plasticité de la zone ciliaire adulte. La couche des photorécepteurs présentant une apoptose massive, nous avons voulu vérifier la spécificité de certains marqueurs couramment utilisés pour visualiser la prolifération cellulaire; nos résultats sont cohérents avec des mécanismes de réparation d'ADN dans les photorécepteurs rd1 impliquant la protéine suppresseur de tumeur, p53 ainsi que son partenaire mdm2, un facteur accessoire de DNA Polymérases, PCNA (Proliferating Cell Nuclear Antigen), une ligase, la DNA Ligase IV et son partenaire dans la réparation de cassures double brin de l'ADN, XRCC4. Selon une seconde approche, nous développons un modèle d'étude du potentiel neurogénique de la glie rétinienne: nous cherchons à appliquer à la rétine un système ayant permis, dans le cerveau en développement et adulte, d'attribuer aux cellules gliales un rôle de précurseur neuronal susceptible d'être exploité lors d'une dégénérescence neuronale. Cette hypothèse, testée chez une souris transgénique exprimant le récepteur d'un rétrovirus aviaire sous contrôle d'un promoteur glial permettant théoriquement l'infection donc le suivi des cellules gliales, n'a pu être vérifiée.