Effets des hydrocarbures aromatiques polycycliques sur les cellules hématopoïétiques : contribution à leur potentiel carcinogène et immunotoxique
Auteur / Autrice : | Julien Van Grevenynghe |
Direction : | Olivier Fardel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et sciences de la santé. Pharmacie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) constituent une des principales familles de contaminants toxiques, retrouvés en milieu professionnel mais aussi de façon ubiquiste dans l'environnement. L'exposition à de nombreux HAPs peut conduire à des effets toxiques majeurs bien documentés par des études expérimentales chez l'animal et des enquêtes épidémiologiques chez l'Homme. Ainsi ces HAPs peuvent être de puissants cancérogènes au niveau de différents tissus, notamment les poumons, le foie, l'estomac, l'intestin, la peau et le système hématopoïétique. L'exposition à ces composés peut se traduire également la survenue de pathologiees cardiovasculaires et par une altération de la fonction de reproduction. De plus les HAPs sont connus pour posséder des propriétés immunosuppresives importantes, qui pourrait contribuer indirectement à leur action carcinogène et ceci par un possible échappement des cellules néoplasiques. Les connaissances concernant ces composés chez l(Homme restent toutefois relativement restreintes et incomplètes. Notre projet de recherche a donc visé à étudier les effets délétères de HAPs sur les cellules hématopoïétiques humaines, ayant entre autre, un rôle important dans les phénomènes de défense de l'organisme. Ainsi nous avons pu démontrer que la lignée monocytaire/macrophagique constitue une cible importante des HAPs. Le système immunitaire a par ailleurs la particularité de se renouveler en permanence en formant à partir de cellules souches hématopoïétiques, positivement marquées par les antigènes CD34+, de nouvelles cellules effectrices impliquées dans les diverses facettes de la réponse immunitaire. Le fait que nous ayons démontré que ces cellules progénitrices sont également touchées par un traitement aux HAPs, renforce encore le puissant potentiel immunotoxique de ces composés chez l'homme, et ceci par une atteinte du système immunitaire sur plusieurs fronts. De plus l'ensemble de ces atteintes immunotoxiques dépend en partie de la formation de métabolites toxiques, ayant entre autre la particularité de fixer et endommager les composants intracellulaires.