La fondation des mythes nationaux et la notion de sublime : 1701-1791
Auteur / Autrice : | Atsuko Tamada |
Direction : | Michel Delon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
À l'âge des Lumières, l'Académie française met en place une politique linguistique visant à '' purifier '' la langue française en se référant à la langue des œuvres publiées au cours de l'âge classique. '' Racine est sublime. '' Cet éloge exprimé de manière réitérée reflète une intention nationaliste visant la fondation des mythes nationaux. Cette politique de l'Académie doit beaucoup à l'enseignement rhétorique, la dernière année du collège, qui se charge de consacrer ces œuvres au nom du sublime. Dans les traités de rhétorique de notre période, en se référant toujours au Traité du sublime de Longin traduit par Boileau, la notion de sublime s'écarte progressivement de la connotation théologique pour se séculariser. Sous l'influence de la tradition esthétique outre-manche, elle s'apparente singulièrement à l'esthétique du libertin ayant désormais un lien avec le goût pour la cruauté.