Thèse soutenue

Réflexion sur la traduction arabe de l'oeuvre romanesque d'Amin Maalouf, écrivain libanais d'expression française : migration ou rapatriement de l'oeuvre littéraire

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Auteur / Autrice : Nahla Baydoun
Direction : Jean-Patrick Guillaume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et civilisations orientales
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris 3

Mots clés

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Résumé

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A partir d'une étude comparée basée sur une expérience personnelle des traductions arabes de trois romans d'Amin Maalouf, écrivain libanais d'expression française, cette réflexion traductologique explore la traduction au-delà de l'antinomie classique entre ethnocentrisme et décentrement qu'implique une méthode de traduction partagée entre la naturalisation et le dépaysement, la source et la cible. Cette réflexion envisage la transplantation de l'œuvre francophone dans son milieu nourricier dans le cadre d'un projet de traduction qui repose sur le rapatriement. Par sa visée conciliatrice, le rapatriement engage le traducteur à saisir le métissage caractéristique de l'écriture francophone pour aménager son retour vers la langue matricielle. Il est doublé d'une migration concomitante qui ramène un style singulier développé au carrefour de deux langues-cultures, le français adoptif et l'arabe maternel. La stratégie rapatriante apporte un nouvel éclairage aux notions d'identité et d'altérité en plaçant le traducteur face à l'épreuve du familier. Cette épreuve consiste à savoir recueillir la mêmeté culturelle du texte et à rapporter son étrangeté scripturale, à reconstruire pour le récepteur du texte traduit les ingrédients de sa propre culture tout en lui véhiculant une poétique francophone cultivée dans la rencontre entre deux mondes linguistiques et culturels.