Thèse de doctorat en Sciences économiques
Sous la direction de André Lapidus.
Soutenue en 2005
à Paris 1 .
Cette thèse présente Friedman, Lucas et Hayek comme des figures représentatives de l'interprétation moderne d'une tradition dichotomique qui aurait commencé dès la fin du XVIe siècle. Lorsque le principe dichotomique existe c'est, tant chez les Classiques que chez les Modernes, sur la base d'une acceptation quantitative des besoins d'encaisses. Si la dichotomie appelle un raisonnement quantitativiste et si différentes formes d'analyses quantitatives coexistent, elle impose que l'on s'intéresse à la nature de la neutralité. La neutralité est envisagée de deux façons - «postulée» ou «objectivée». Si la première est présente au XIX" siècle, des Bullionistes aux Currentistes, des Anti-Bullionistes aux Bankistes, les deux formes de neutralité ne sont repérables que dans les analyses de Friedman, Lucas et Hayek. Cette absence de différenciation explique les défaillances des théories classiques. Car «dichotomie», (juste quantité d'encaisses» et «neutralité» posent la question de la pertinence du cadre monétaire face au rôle qui leur est dévolu. Or, celui-ci répond à la double définition de la neutralité. Les modernes résolvent la question de la pertinence des cadres d'analyse et aborde les problèmes de gestion des encaisses afin de garantir le degré de stabilité visé. Les Classiques, à l'inverse, n'y parvinrent que partiellement. Finalement l'identification d'un objectif commun de dichotomie chez les Anciens et les Modernes n'a pas suffi à faire émerger la pertinence des différentes analyses quantitatives, ni à créer des filiations. Ces éléments feront, en conclusion, l'objet d'un traitement systématique modélisé.
An analytical and historical perspective on money supply theories : Hayek, Friedman and Lucas
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