Le promeneur à Paris au XVIIIe siècle : construction d'une figure sociale
| Auteur / Autrice : | Laurent Turcot |
| Direction : | Arlette Farge |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
| Date : | Soutenance en 2005 |
| Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
Au début du XVIIe siècle, se pratique dans la société parisienne une promenade dite ''honnête''. Réservée à l'élite, elle est, conformément à la civilité, un rituel de sociabilité mondaine. Se promener sert à ''voir'', mais surtout à ''se faire voir''. Cependant, à la fin du siècle, de nombreux bouleversements vont mener à la ''fabrication'' d'une nouvelle forme de promenade qui, délaissant les impératifs de la civilité moderne, se caractérise par l'individualisation et la subjectication du rapport à la ville. Cette transformation de l'appréciation et de l'appréhension de la Cité est rendue possible par la constitution d'une figure sociale qui va exprimer et définir cette nouvelle manière de se promener : le promeneur urbain. Se promener est un acte qui sert à appréhender la ville en provoquant chez le sujet un sentiment d'autonomie. Il y a individualisation de la pratique et de l'espace urbain. Il y a complémentarité, croisement et influence réciproque des discours et pratiques qui se mettent en place autour de la notion de la promenade, ils permettent de comprendre la genèse du comportement urbain du promeneur.