Thèse soutenue

Influences de diverses opérations de taille et de la croissance rythmique sur le développement racinaire de jeunes chênes blancs (Quercus pubescens)
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Auteur / Autrice : Magali Willaume
Direction : Loïc Pagès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie. Ecophysiologie végétale
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Avignon

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Afin de mieux comprendre l’influence d’opérations de taille sur les racines, le développement du système racinaire de Quercus pubescens a été étudié en lien avec la croissance rythmique aérienne et diverses opérations de défoliation (ablation des feuilles matures, des cotylédons ou de jeunes feuilles en croissance). De jeunes chênes issus de semis on été plantés en rhizotrons afin de mesurer dynamiquement les réponses morphologiques des racines ou en en pots pour comparer la croissance racinaire avec les dynamiques des teneurs en glucides de différentes parties du système racinaire, et teneur en auxine des apex. Sur les arbres non taillés (témoin), on note pendant l’expansion des feuilles du second flush une réduction transitoire de l’élongation du pivot, une diminution concomitante du diamètre apical du pivot et une diminution plus forte de la croissance des racines latérales. La croissance racinaire des jeunes chênes est sensible à la croissance rythmique. La teneur en sucres solubles des apex diminue également pendant le développement du second flush, et augmente de nouveau à la fin de la croissance aérienne. La ramification est relativement stable après la fin du développement du premier flush. La teneur en amidon des cotylédons décroît régulièrement. L’ablation d’organes source en carbone (feuilles matures ou cotylédons) amplifie la réduction de croissance concomitante de l’expansion des feuilles, et provoque une forte diminution de la densité de ramification. Une bonne partie des racines émergent en retard. Le développement des primordia est plus affecté que leur initiation. Quand on supprime à la fois les feuilles matures et les cotylédons, la réduction de croissance est encore plus forte, et la densité des primordia est réduite. La teneur en sucres solubles des apex diminue abruptement et les réserves amidonnées dans la partie basale du pivot sont vides 5 jours après défoliation, ce qui montre une importante limitation en glucides. La teneur en sucres solubles augmente à nouveau après la fin de la croissance aérienne, suggérant une intense recirculation des sucres dans la plante. Le contenu en amidon des cotylédons n’est pas mis à contribution de façon plus importante que sur les témoins. A l’opposé, une ablation continue d’organes puits (jeunes feuilles) n’a pas d’effet significatif sur le développement racinaire, et maintient dans un premier temps la croissance et la ramification, puis provoque une diminution progressive de la croissance des latérales. Les teneurs en sucre des apex sont également maintenues, et la teneur en amidon de la base du pivot augmentée. Comme d’importantes sources d’auxine ont été supprimées dans ce traitement, on aurait pu noter une limitation en auxine. Pourtant, même si le contenu en auxine des apex tend à être plus faible, aucun des traitements imposés n’a une influence significative sur la teneur en auxine. Le parallèle entre la teneur en sucres des apex et la croissance racinaire, et l‘importante corrélation entre teneur locale en hexose et vitesse de croissance appuient l’hypothèse d’un contrôle majeur de la croissance par la disponibilité en glucides dans la réponse racinaire à la croissance rythmique et à des traitements de défoliation