Théories de la firme, croyances des agents et argument transcendantal
Auteur / Autrice : | Claude Parthenay |
Direction : | Benjamin Coriat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse examine un certain nombre de théories de la firme à l'aide d'une réflexion épistémologique qui interroge les présupposés de tout discours. Les conditions de possibilité ou conditions nécessaires d'un discours sont appelées des " arguments transcendantaux ". Dans la partie I nous définissons l'argument transcendantal (AT) comme la nécessaire congruence entre le contenu d'un discours scientifique et sa prétention à la validité. L'utilisation de cet argument épistémique permet de montrer que l'approche épistémologique traditionnelle en économie oscille entre une inscription des lois économiques dans la nature, sans qu'il soit possible d'en faire la preuve, et un " relativisme " absolu qui prétend néanmoins à la vérité de la proposition " tout est relatif " et, ainsi, s'autodétruit. De la même façon, nous montrons, en quoi les différentes approches de la rationalité des agents soulèvent des apories lesquelles conduisent à s'interroger sur les croyances des agents. Dans la partie II, nous montrons en quoi la focalisation de l'économie sur l'échange (Cournot, Marshall) conduit à une vision déterministe de 'économie non respectueuse de l'AT. En dépit, de la présence d'auteurs, qui s'interrogent sur la question de l'existence des firmes (Coase), et les problèmes des croyances des agents (Berle & Means, Knight, Schumpeter), l'hypothèse du asif de Friedman, boutissement de la théorie standard de la théorie de la firme, est contredite par l'AT et débouche sur une économie normative non fondée. Dans la partie III, nous analysons, à l'aide de l'AT, le problème des croyances des agents dans les théories de la firme (Williamson, Simon, Nelson et Winter, Aoki, etc. ) L'AT nous conduira à réfuter les analyses qui s'appuient sur une rationalité exclusivement instrumentale des individus. Nous montrons, enfin, en quoi, l'acte de représentation des agents, dès lors qu'il est pensé comme un acte libre, permet de mieux saisir la question des " croyances partagées ".