Thèse de doctorat en Langues, littératures, et civilisations des pays anglophones
Sous la direction de Cornelius Crowley.
Soutenue en 2004
à Paris 10 .
Depuis 1994, l'Eglise d'Angleterre ordonne des femmes prêtres, mettant ainsi fin à la tradition séculaire d'une prêtrise exclusivement masculine. Près d'un siècle de combat fut nécessaire pour que l'Eglise accepte d'ouvrir le ministère sacerdotal aux femmes et les débats qui ponctuèrent cette longue marche furent âpres et virulents. Aujourd'hui encore, l'Eglise anglicane tout entière est divisée entre les partisans et les opposants de la prêtrise féminine. Cette question est fortement polémique parce qu'elle remet en cause la répartition traditionnelle des rôles des deux sexes dan la tradition chrétienne et qu'elle permet aux femmes d'accéder à un domaine réservé du masculin. Les femmes anglicanes ont donc acquis une certaine égalité de fonction avec les hommes, mais les discriminations demeurent et la sphère du sacré semble, plus que tout autre, résister aux tentatives de déconstruction de la hiérarchie des sexes, comme si la suprématie du masculin lui était nécessaire.
Women priests in the church of England : deconstructing the hierarchy of sexes ?
Since 1994, the Church of England has ordained women priests, thus putting an end to the tradition of an all-male priesthood. Almost one century of activism was needed before the church accepted to open priesthood to women. The debate has been long and painful, and the Church is still today divided between those in favour and those against women priests. This is a highly controversial issue, since it calls into question the traditional distribution of roles between the sexes, enabling women to accede to a reserved masculine sphere. Anglican women have acquired a fairer place, alongside men, but discrimination is not over. It seems that the sacred sphere is resisting the deconstruction of sexism, as if the masculine supremacy was a core element of the sacred.