Adaptation au stress oxydant de l'association cnidaires-dinoflagellés : rôle de la symbiose
Auteur / Autrice : | Sophie Richier |
Direction : | Denis Allemand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au sein d’une association symbiotique, les organismes en interaction doivent s’adapter au niveau physiologique et moléculaire, aux conditions nécessaires et indispensables à leur partenaire réciproque. Dans la symbiose, entre une anémone de mer tempérée, Anemonia viridis et un Dinoflagellé photosynthétique, Symbiodinium sp, les tissus animaux sont soumis quotidiennement à des transitions hyperoxie/hypoxie endogènes, avec des concentrations en oxygène trois fois supérieures à la valeur normoxique. Dans le but de comprendre les mécanismes mis en œuvre pour lutter contre la toxicité de l’oxygène, nous avons, au cours de ce travail, caractérisé une enzyme de défense antioxydante, la superoxyde dismutase (SOD). Des analyses biochimiques et moléculaires ont permis de montrer une très grande diversité, associée à des caractéristiques inhabituelles des isoformes de SOD et l’implication de telles isoformes dans la résistance à un stress hyperoxique endogène ou exogène (100 % O2) mais aussi à des périodes prooxydantes telles qu’ne augmentation de température. Bien que résistante, cette association peut être rompue. Un des mécanismes de dissociation suggéré serait l’entrée en apoptose de la cellule hôte animale ou du symbiote suite à un stress environnemental. Divers stress ont été testés afin de démonter l’implication du stress oxydant dans le phénomène apoptotique. Les résultats obtenus suggèrent l’induction d’un processus de mort cellulaire programmée et d’une activité protéasique caspase-like lors d’un stress oxydant. Ce dernier serait donc un paramètre clé dans le phénomène de rupture de symbiose des Cnidaires symbiotiques, communément appelé « blanchissement ».