Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de Jean-Charles Jauffret.
Soutenue en 2004
à Montpellier 3 .
Dès le début des hostilités, la France et l'Italie interdirent tout transport de corps de militaire dans la zone des opérations. Des deux côtés des Alpes la mort devint une affaire d'État. Ce dernier, refusant l'anonymat de la mort en masse porta une plus grande attention aux cadavres des militaires. Malgré les efforts entrepris, à la fin des hostilités tout était à faire. Les deux sœurs latines cherchèrent donc leurs morts sur les anciens champs de bataille : exhumations, mises en bière, translation de cadavres et ré-inhumations dans des cimetières de guerre. Afin de répondre aux attentes d'un grand nombre de familles et d'assurer l'égalité de tous devant la mort, elles restituèrent, à leur charge, les corps des militaires qui avaient été réclamés par leurs proches.
At the beginning of the war, transporting bodies was forbidden in France and Italy on the battle-fields. Death was a matter of State. As the latter, french and italian States refused nameless bodies, they decided to pay attention to military losses. In spite of all these efforts, nothing was done at the end of the war. Both latin States had to look for their dead soldiers on the battle-fields : burials, placing in the coffin, body-transportation, and re-burials in the war cemetaries. On order to deal with numerous expectations from the families and to ensure equality of all to the death, the bodies were sent back home at the expense of the State.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2016 par la Librairie Vuibert à Paris
Le ballet des morts : État, armée, familles : s'occuper des corps de la Grande Guerre