L'action spatialisante des énergies colorées dans l'oeuvre de Robert Delaunay avant 1914
Auteur / Autrice : | Annie Roussel |
Direction : | Jean-Claude Beaune |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Mots clés
Résumé
Grâce au procédé du " simultané ", Robert Delaunay renverse les codes de la représentation pour construire un nouvel espace pictural à partir des couleurs considérées comme des énergies. De la large touche néo-impressionniste de ses débuts qui favorise le contraste, au " déformisme " cézannien qui le conduit au cubisme, le peintre affiche son inscription dans l'avant-garde. Mais la distance prise dans les Tour Eiffel et les Villes avec le rendu naturaliste ne ramène pas la couleur au second plan. Devenu " l'hérésiarque du cubisme ", l'artiste découvre avec les Fenêtres, que les complémentaires des couleurs en dissonance convoquées dans le champ visuel, provoquent des vibrations. Les Formes circulaires et les Disques en quittant le registre descriptif consacre l'aboutissement d'un " art du mouvement visuel ". Les altérations des couleurs produites par les contrastes simultanés ne sont plus graduées par l'artiste en degrés de beauté mais en degrés de puissance.