Thèse soutenue

La monarchie et la construction de l'identité nationale italienne : 1861-1911

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Auteur / Autrice : Catherine Brice
Direction : Pierre Milza
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Résumé

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-Longtemps dévalorisé ou bien condamné, le rôle de la dynastie des Savoie dans le processus unitaire a été analysé soit à l'aune des critiques faites à l'encontre de la "piémontisation" de l'Italie contre les identités régionales, soit à l'aune des condamnations d'une unification réalisée par les élites contre le peuple. En même temps, le rôle politique des souverains (Victor-Emmanuel II, Humbert Ier ou Victor-Emmanuel III) était largement minoré ou cantonné à une position de représentation sans grande responsabilité. Il me semblait intéressant de chercher à relire le rôle de cette institution, avant son échec sanctionné, à l'issue du second conflit mondial, par le passage à la République. - Des hommes politiques de la stature de Francesco Crispi ou de Sidney Sonnino avaient vu dans la "monarchie national-populaire" l'instrument d'une possible "nationalisation" des italiens ; "l'affection" de la population pour ses souverains s'était manifestée à plusieurs reprises, à l'occasion d'évènements heureux ou tristes, par des manifestations, des écrits, des gestes qui nous sont parvenus massivement à travers imprimés et archives. Il faut donc faire les comptes avec toutes ces indications convergentes qui tendent à dessiner, durant les trois dernières décennies du XIXe siècle, une monarchie populaire, acceptée, célébrée et comprendre comment de "dénominateur commun" de l'appartenance à l'Italie, la monarchie est devenue, au début du XXe siècle objet de dissension, de critique. . . On s'est donc intéressé au rôle institutionnel de la monarchie, à son poids symbolique et aussi, dans une dernière partie, à sa place comme acteur de la vie politique.