Thèse soutenue

Connaissances morphologiques dérivationnelles et apprentissage de la lecture

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Auteur / Autrice : Carine Royer
Direction : Pascale Colé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Chambéry

Mots clés

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Résumé

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Les recherches portant sur l'apprentissage de la lecture se sont largement focalisées sur les aspects phonologiques de la compréhension du principe alphabétique. Peu d'études ont été menées sur la dimension morphologique de la langue au début de l'apprentissage. En effet, les modèles classiques de l'apprentissage de la lecture (e. G. Seymour, 1998) n'envisagent qu'une intervention tardive de cette dimension dans la lecture. Les expériences menées lors de ce travail ont permis de tester l'hypothèse d'une intervention précoce des connaissances morphologiques dans l'acquisition de la lecture. Les résultats indiquent que les connaissances morphologiques (implicites au CP et explicites au CE1) sont suffisamment développées pour jouer un rôle dans la lecture dès le début de l'apprentissage. Les résultats d'expériences de lecture silencieuse de mots dérivés (comme " chanteur " ou " refaire ") suggèrent que l'apprenti-lecteur, dès le CP, utiliserait la structure morphologique des mots lors de la lecture, lorsqu'il est confronté à des mots suffixés. Un amorçage morphologique facilitateur (" chant-chanteur ") observé par rapport à une condition contrôle (" journal-chanteur ") mais également par rapport à une condition orthographique (" chantier-chanteur ") souligne la spécificité du lien entretenu par les mots d'une même famille, au-delà d'un simple lien orthographique. Enfin, les résultats de deux études menées auprès d'enfants dyslexiques phonologiques tendent à montrer que ces enfants ne présentent pas de déficit morphologique et utiliseraient en outre la structure morphologique des mots pour pallier leurs difficultés en lecture.