Thèse soutenue

Guillaume Apollinaire et Vinicius de Moraes : ''la vie est l'art d'une rencontre''

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Karina Chianca
Direction : Catherine MayauxFrancisco José Gomes Correia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises et comparées
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Besançon en cotutelle avec Universidade federal da Paraíba (Brésil)
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société

Résumé

FR  |  
EN

L'objectif de cette thèse est de procéder à une étude comparée entre deux poètes, Guillaume Apollinaire (1880-1918), et Vinicius de Moraes (1913-1980). Ces deux auteurs se rejoignent par la similitude des formes de leur lyrisme. Celui-ci prend en effet sa source dans la nature mélancolique des deux auteurs qui chantent une présence féminine perdue et désirée à la fois. La douleur de la perte de l'objet amoureux est transcrite par les images d'un sujet mélancolique qui erre à travers le monde à la recherche d'une femme qui s'efface et s'évanouit comme l'amour. Pour cette étude, nous recourons en partie à une approche psychanalytique nous appuyant notamment sur les travaux de Julia Kristeva sur la mélancolie. Vinicius de Moraes a séjourné à Paris et a lu Alcools de Guillaume Apollinaire. Le poète brésilien écrit alors un poème, A ponte Mirabeau (Le pont Mirabeau) fortement inspiré de celui du poète français. Le corpus de base de notre étude comparatiste est essentiellement constitué par le recueil Alcools d'Apollinaire, et en ce qui concerne Vinicius de Moraes, par les poèmes écrits pendant ou après le séjour à Paris. Mais au-delà de la poésie, ils ont été tous deux sollicités par d'autres formes artistiques : la musique, la peinture et la danse et ont tous deux poursuivi le rêve d'une synthèse des arts, construisant, grâce au mouvement et aux couleurs, une nouvelle réalité de l'objet amoureux comme du monde.