Thèse soutenue

FR
Auteur / Autrice : Paul Marc Julien Willemarck
Direction : Daniel Payot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université des sciences humaines (Strasbourg). UFR Philosophie, linguistique, informatique et sciences de l'éducation

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Notre recherche vise à cerner la détermination de l'histoire dans l'oeuvre de Jean-Luc Nancy. La première partie de ce travail met en avant quelques traits de sa conception de l'histoire. Il s'agit de comprendre comment cette conception rend problématique la conception aristotélicienne du temps. La formule qui en ressort est celle d'une interruption de la continuité du temps. L'hypothèse de Nancy veut que l'histoire de la fin de l'histoire relève d'abord de l'être-en-commun. Nous montrons en quoi cela implique une interruption absolue de l'histoire. Dans la deuxième partie de ce travail, nous avons essayé de de����terminier comment Nancy conçoit cette histoire interrompue à partir du partage de la communauté. Il s'agit de comprendre comment la détermination du partage articule le paradoxe d'une interruption continue de la temporalité. Pour le faire, il a fallu chercher les déterminations de cette articulation. Nous croyons avoir montré d'une part, que l'on peut en trouver un antécédent direct dans l'articulation du temps qui caractérise l'archi-écriture (Derrida), d'autre part, qu'il y a nécessité de penser une autre articulation du temps. L'excription permet à Nancy de déterminer cette articulation. Nous avons montré comment l'excription permet de penser une certaine prés-ence, pré-venance ou survenance, qui doit être pensée en amont de la trace. Mais, en tant que telle, cette prés-ence n'a encore qu'une déterminiation toute négative : elle serait en decà ou au-delà de l'écriture. Nous montrons comment Nancy comble ce manque de détermination de la prés-ence à travers une nouvelle pensée du corps. Le corps du sens n'est pas une incarnation, ni une sublimation, mais la détermination de la temporalité interrompue de l'espacement qu'est "notre temps".