Interactions entre Aspergillus fumigatus et cellules épithéliales nasales humaines in vitro
Auteur / Autrice : | Françoise Botterel-Chartier |
Direction : | Stéphane Bretagne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Parasitologie. Mycologie |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Mots clés
Résumé
Les interactions entre Aspergillus fumigatus, 1er agent causal de l’aspergillose invasive, et l’épithélium des voies aériennes de conduction (VAC) ont été peu étudiées. Pour étudier ces interactions, nous avons utilisé un modèle de culture primaire de cellules épithéliales nasales humaines (CENH) en interface air-liquide. Nous avons utilisé A. Fumigatus, soit sous forme de filtrat de culture, soit sous forme de conidies. Seuls les filtrats de culture de 24 h induisaient des modifications électrophysiologiques et morphologiques spécifiques en comparaison avec d’autres champignons non pathogènes. Une analyse en HPLC des filtrats montrait que le verruculogène pouvait être la molécule responsable de ces effets. Nous avons aussi montré que 40% des conidies associées aux CENH étaient phagocytées après 12 h de contact mais qu’elles restaient viables. L’épithélium des VAC pourrait être le site primaire de l’invasion d’A. Fumigatus. Le manque de cellules phagocytaires à recruter pourrait alors expliquer la croissance du champignon. Le fait que l’épithélium des VAC puisse être une porte d’entrée de l’aspergillose invasive pourrait avoir de multiples implications dans la mise en oeuvre de la prophylaxie chez les patients à risque.