Le patrimoine culturel italien : marché illicite et instruments de protection
Auteur / Autrice : | Fiamma Ballestrero |
Direction : | Janine Menet-Genty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Italien |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Selon une étude conduite par l'UNESCO, l'Italie possède 45% du patrimoine artistique mondial. Malheureusement elle occupe aussi la première place dans le trafic illégal d'oeuvres d'art. En 1994, le Censis parlait d'un trafic clandestin pour une valeur de 1000 milliards de lires. Il semble donc évident que le trafic illégal des biens culturels constitue, aujourd'hui, un important problème économique et social. Cette thèse a pour objet l'analyse de la situation juridique des oeuvres d'art en Italie. L'état de la protection juridique mise en place tant au niveau national que communautaire et international apparaît lacunaire. En Italie le Code pénal et le Code de procédure pénale ne prévoient pas de sanctions adéquates en matière de protection des biens culturels, c'est pourquoi la dissuasion et la prévention sont très rarement réalisées. La Mafia n'a pas tardé à s'intéresser à un marché aussi riche et rentable que celui des oeuvres d'art, cela entraînant un renforcement des liens entre criminalité organisée et trafic illégal d'oeuvres d'art. L'ouverture des frontières communautaires a sensiblement facilité l'exportation illégale d'oeuvres d'art. Il est urgent de trouver une solution législative et institutionnelle permettant de contrer le développement de ce trafic illégal, d'autant plus que, pendant ces dernières années, beaucoup d'oeuvres d'art ont été retrouvées mais, faute d'une législation nationale et internationale cohérente, elles n'ont jamais été rapatriées. L'opinion publique italienne est de plus en plus touchée par le trafic illégal d'oeuvres l'art et par l'appauvrissement du territoire national. C'est pourquoi on a récemment assisté au développement d'un processus de `valorisation' des biens culturels. Le Parlement, les Régions, les Communes et nombreuses Associations culturelles et Fondations ont ouvert la route des réformes.