L'effectivité des sûretés garantissant les crédits bancaires en jurisprudence française et marocaine
Auteur / Autrice : | Meriem Benis |
Direction : | Sauveur Vaïsse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit des affaires |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le droit des sûretés ne vit plus en autarcie dans la sphère imperméable du droit civil, laquelle infiltrée par des influences extérieures, se modèle et s'adapte au grès des changements du climat jurispurdentiel français. Il en est découlé un formidable mouvement de riposte aujourd'hui que caractérisent une effervescence jurisprudentielle et la mise en place de techniques, de garanties toujours plus nombreuses et diversifiées. Le législateur - dans une sorte de fièvre législative-multiplie les mesures de protection concernant la caution : les lois sont à ce propos nombreuses et il s'ensuit une multiplication de régimes spéciaux à un tel point d'éfficacité ou d'efficience des garanties que le problème s'est aujourd'hui déplacé vers un autre centre de gravité qu'est l'articulation du droit des sûretés avec les autres disciplines. A ce titre, on peut citer de nombreuses tentatives législatives qui ont affaibli les sûretés personnelles : (Le redressement judiciaire en 1985 et toutes les réformes reçues par le droit privé français, qui ont indirectement mais nécessairement perturbé encore un peu plus ce droit des sûretés : les textes sur le surendettement des particuliers, les procédures civiles d'exécution, le crédit à la consommation, le droit des régimes matrimoniaux) : Sûretés ou garanties, en tout cas, ces mécanismes se sont révélées en eux-mêmes très solides mais ils se heurtent à de multiples contraintes issues de disciplines autres que le droit des sûretés. Depuis quelques temps, ce n'est plus l'efficacité des garanties qui est en cause, mais leur articulation avec d'autres disciplines.