Thèse soutenue

Le tropisme de Jérusalem dans la prose et la poésie, du XIIe s. Au XIVe s. : étude d'une rhétorique de la croisade

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Auteur / Autrice : Alexandre Winkler
Direction : Claude Thomasset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature médiévale
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Dès la fin du XIe s. , les expéditions chrétiennes en Orient marquent l'art et la littérature. En France, où ce mouvement a été très ancien et durable, tous les genres en ont porté la trace ; aussi, on parle traditionnellement de " littérature des croisades ". Mais c'est une appellation fallacieuse et vaguement anachronique : le mot n'apparaît au XVe s. , longtemps après les dernières expéditions. Plus qu'une idéologie, c'est une attirance et une fascination qui s'exprime, de l'appel de Clermont (1095) à la bataille de Nicopolis (1396). Il s'agit d'un tropisme (le tropisme de Jérusalem) ; il concerne des personnes (pèlerins, voyageurs, " croisés "), mais surtout des personnages (chevaliers, barons, rois). Tous deux ont en commun une destination, qui sera pour eux un lieu d'accomplissement. À l'intérieur de la " littérature des croisades ", s'exprime ainsi un " mouvement vers ". Il provient de textes, composés dans le sillage des expéditions outre-mer, et qui les exaltent à leur tour. Il partagent, en cela, des thèmes, des motifs, et des formulations, et ressortissent à une véritable " rhétorique de croisade ". Mettre en évidence ses procédés et ses objectifs constitue notre travail.